lundi 28 mars 2011

Mouettes en goguette et réflexion féminine(iste) !






Il dure, il dure, ce soleil ! Il semble avoir trouvé une place de choix dans notre ville... quelle bonne idée ! Les marinières du père et de la fille sont ressorties, et le départ au collège ce matin a eu lieu en chaussures et pantacourt : adieu bottes... mais pour combien de temps ??? Les mouettes et les goélands aussi semblent apprécier ce temps printanier... Ca ne pousse pas trop à potasser, ce soleil et cette mer bleue... En parlant de trucs bien pénibles et bien langue de bois typique du milieu de l'Education Nationale, voici un article* paru il y a peu dans la presse... et qui soulève bien des réactions ! Pour ma part, ça me fait bien rigoler : les hommes de ma génération ont repris des habitudes que l'on croyait envoyées aux oubliettes ; ils ne savent plus utiliser l'aspi, la machine à laver et le four... ils ne sont pas tous responsables de cet état de fait, les filles ont leur part de responsabilités en faisant en sorte d'assumer la quasi-totalité des tâches ménagères et la gestion des moutards. C'est bien pour ça qu'ici, le chef de famille fait sa part de boulot (aussi) à la maison... La choune est déjà prévenue : si elle peut faire la vaisselle, son futur copain le pourra aussi (lui aussi a des mains agiles pour tenir l'éponge !). Bref, on se demande bien où sont les nouvelles Simone de Beauvoir et Simone Veil... il serait temps qu'elles rappliquent les nénettes !

*A lire cet article de Véronique Soulé, journaliste à Libération (article du 26 mars 2011) :

" Cherche prof en prépa - Femme et mère s'abstenir

Le problème avec les femmes, c'est qu'elles tombent enceintes. Après elles s'occupent de leurs enfants et sont moins disponibles pour le boulot. Heureusement que le mari travaille... On croyait ce discours révolu. Pas dans l'Education nationale: une inspectrice vient de le servir à une prof consternée.

Tout commence par un apparent malentendu. Une enseignante d'histoire-géo de lycée s'aperçoit que ses collègues - des hommes mais elle n'y prend pas garde - ont reçu un courrier de l'inspectrice pédagogique régionale (IPR), les informant qu'un poste se libérait en khâgne dans l'académie. Elle n'a rien reçu, croit à un oubli et écrit pour le signaler. La réponse de l'IPR vaut son pesant de cacahuètes:

"Chère collègue,
ce n'est pas un oubli de ma part, ce poste demande une énorme charge de travail très peu compatible avec le métier de mère de famille (même si les choses évoluent c'est très lent), je ne l'ai donc signalé qu'à des collègues hommes ou des collègues "femmes" sans enfant, c'est sûrement une vision très passéiste mais très réaliste.
La question tournante en khâgne est très (trop) éprouvante pour soi et pour son entourage.
Bonne journée."

On remarquera les guillemets accolés à la femme sans enfant qui ne mérite pas tout à fait le nom de femme car elle n'est pas mère. On notera aussi que mère de famille est un métier qui vous boufffe toute votre énergie. puisqu'on n'arrive pas à assumer "la question tournante" (c'est-à-dire le programme qu'il faut bosser tout l'été). Alors que l'homme, plus costaud et qui ne s'occupe pas des enfants, y arrive.

L'inspectrice, qui vit quand même un peu dans notre époque, reconnaît que les choses bougent mais très lentement. Et manifestement, elle ne tient pas à les bousculer.

Pour être juste, il faut reconnaître que tout ça part plutôt d'un bon sentiment, une sorte de solidarité désuète entre dames qui font des "réunions tupperware" à la maison parce que "les boîtes, ça simplifie quand même la vie". On suppute que l'inspectrice a trouvé difficile de tout assumer. Peut-être même qu'elle se reproche de n'avoir pas été assez présente, de n'avoir pas vu que le petit fumait, que le grand séchait ....

En tout cas, débordée par tout ce qu'il faut faire à la maison, l'IPR-prof d'histoire n'a pas fini le programme. Et elle s'est arrêtée à l'après-guerre."

8 commentaires:

Elodie a dit…

Qui sont les "hommes de ta génération" qui ne secondent pas leur femme dans les tâches ménagères ??? Des noms, on veut des noms !!! affaire à suivre ...

catherine a dit…

Il y en a plein, de tous les milieux et dans toutes les professions... et en très grand nombre. Ils n'ont plus rien à voir avec leurs homologues qui étaient jeunes dans les années 70, et ont "travaillé" aux côtés de leurs femmes pour l'égalité travail-maison. Et ce n'est pas la génération qui aborde la vingtaine qui va arranger l'affaire, malheureusement !

Anonyme a dit…

Je suis pas complètement d'accord avec toi, je connais pas mal de jeune de vingt ans et un peu plus qui aide à la maison !!! Il ne faut pas faire une généralité, je connais des nanas qui glandent rien chez elles et qui laissent leur bonhomme tous faire à la maison y compris s'occuper des gosses le soir !!! Et parfois même qu'elles sont juste mères aux foyers !!! Après les gens arriérés dans leurs idées de la vie y en a toujours eu et y en aura toujours, mais en tous les cas dans mon entourage proche et moins proche, les mecs ils participent aux tâches ménagères !!!
Chris

catherine a dit…

Ce n'est pas le cas, surtout si on regarde les statistiques sur le sujet : il y a une régression constante sur le partage des tâches ménagères, et c'est d'autant plus vrai avec le retour du "naturel", c'est-à-dire faire son pain, laver les couches en tissu, etc... c'est très bien en théorie, sauf que ce st les femmes qui s'y collent, avec un donc un surcroît de travail. L'article que j'ai mis en ligne illustre très bien le problème : les hommes recommencent à délaisser les tâches quotidiennes à la maison, voilà pourquoi les postes à responsabilité sont rarement proposés aux femmes ! Je sais que qlq mecs assurent aussi à la maison (j'en ai un, j'ai de la chance !), mais je peux t'assurer que c'est une minorité !

catherine a dit…

Et je remarque qd même que personne ne s'indigne de l'objet de l'article en question !! Alors que franchement, c'est proprement lamentable...

Carole a dit…

Je dirai que malheureusement les hommes ne voient pas les tâches ménagères comme nous... Ils peuvent très bien tenir avec de la vaisselle sale dans l'évier qui s'empile pendant une semaine sans problème, ils peuvent aussi rester sans passer l'aspirateur pendant un mois et la serpillière n'en parlons pas...
Et si nous demandons un coup de main, ils sont plutôt du genre à dire: "viens t'assoir, ça peut attendre".
Pour avoir "essayé" un nombre certain de mâles, de tous âges et de toutes catégories, les premiers temps sont flamboyants mais ne durent pas longtemps.
Bien sur il ne faut pas faire de généralités, l'Homme de Cath est une fantastique exception !!
Peut être sommes nous aussi trop exigeantes, après tout si on essayait de vivre à leur rythme ???
J'ai essayé je ne peux pas :-)

Carole a dit…

Je ne parlerai de l'article qui est la cause de ce débat, que j'avais lu dans Libé et qui m'avait fait sourire... non pas que c'est drôle, mais sourire parce qu'enfin une femme osait "balancer" sur ce problème.

catherine a dit…

C'est vrai que c'est très rare que les femmes osent ainsi relever les travers des hommes en soulignant que la cause du pb est féminine ! Je suis bien contente de voir que je ne suis pas la seule à avoir lu ce truc... j'espère que le lectorat masculin a donné suite à cette histoire !

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