En ce moment, je navigue entre 3 lectures : une pour les collégiens, une pour les lycéens et une pour moi (quand même !). La première, "La saga des Mendelson" correspond à l'image que j'avais en tête quand j'ai passé commande pour le CDI, et je ne suis pas déçue. Cette épopée d'une famille de Juifs obligés de fuir les pogroms d'Odessa pour se réfugier d'abord en Autriche puis ensuite aux Etats-Unis, se lit d'une traite. La seconde, "Rien ne s'oppose à la nuit", m'était déjà familière par toutes les critiques littéraires lues sur ce livre à sa sortie... je n'en suis qu'au début mais déjà, je sens que l'auteur (qui revient sur la vie de sa mère... la belle blonde en couverture !) va réussir à m'accrocher jusqu'au bout. Et la troisième, c'est un plaisir perso, quelque chose que j'ai hâte de commencer pour de multiples raisons : l'auteur (beau mec), le lieu (les States), le sujet (retour sur une intrigue).
Et au milieu de tout ça, je passe mes journées de travail à sauter du coq à l'âne en fonction des séances pédagogiques et des niveaux... Création d'une frise virtuelle sur l'histoire de Rome avec des 4e, découverte des normes bibliographiques pour des 1ères, décortiquer un sujet de recherche avec des 6e, projet de magazine de critiques littéraires en ligne avec des 2des Pro, réalisation d'un diaporama sur des sujets de SVT avec des 3e... et j'en passe. A chaque fois, devoir réadapter mon vocabulaire en fonction des élèves (et oui, les 6e sont des gros bébés, les Terminales des vieux ados imbus d'eux-mêmes), et au milieu de tout ça, continuer à assumer la gestion du CDI car sans gestion, le CDI n'est plus qu'un navire sans capitaine.
Et ça m'embarque où tout ça ? A la déconvenue de certains de mes collègues profs-docs croisés lors de mes journées de formation, qui désespèrent de voir que malgré ce Capes si cher à obtenir, on continue à les ranger dans la case de celui qui range les bouquins sur les étagères. Ben ouais, c'est comme ça.... pour ma part, ça fait belle lurette que je m'en tape ! Les collègues snobinards qui ne voient pas plus loin que le bout de leur discipline, travaillent de toute façon tous seuls dans leur coin. Je garde pour moi la capacité constante des profs-docs à savoir s'adapter à toutes les matières, à tous les supports, à la création de séances diversifiées tant par la forme que par le contenu. Mais je range quand même dans un coin de ma tête, cette réflexion d'une formatrice prof-doc rencontrée il y a peu, et qui nous dit de prévoir une porte de sortie... juste au cas où... d'ailleurs, elle se lance elle-même dans l'agrégation de lettres modernes... hum, hum... attendons que les enfants grandissent un peu... mais à méditer tout de même.
Sur cette réflexion inaboutie, conséquence de mes nuits écourtées et de mes journées bien remplies, je vous laisse... mais au moins, ce blog aura été sorti de son état d'inertie pour un petit moment !