Découvertes du mois

Le week-end dernier avait lieu mon petit plaisir annuel : la vente de livres d'occasion organisée par Amnesty International. D'année en année, la foule est plus nombreuse pour ce rendez-vous. J'ai pointé mon nez 10 minutes avant l'ouverture et il y avait déjà la queue ! Après m'être acquittée de ma tâche professionnelle (à savoir acheter des romans de littérature jeunesse, mangas et livres documentaires d'édition récente pour l'un de mes CDI à petit budget), j'ai filé vers les autres tables. Trois découvertes au programme donc pour cette année :

Un livre de travaux manuels pour enfants datant de 1956... et bien c'est clair qu'à cette époque, les activités de loisirs pour mouflets étaient tout, sauf aisées à réaliser !!! Aujourd'hui, il faut bien avoir fait Terminale S avec option Latin pour mener à bout un de ces trucs...

Un livre sur la cuisine au mixeur, lui aussi de 1956 et qui propose des recettes... étonnantes ! Farine d'huitres, crème de fromage tomatée ou encore croquettes d'agneau... Nos prochains invités auront peut-être des surprises dans leurs assiettes !

Et un livre de 1975 conjuguant recettes et choses très utiles comme "Savoir mettre le couvert" ou "Savoir placer les invités"... et on sait que j'adore bouquiner ce genre de vieux trucs sur les coutumes et savoir-vivre bien franchouillards ! Ce bouquin propose tout de même 400 recettes et 150 menus ! Impressionnant... il y a même la recette de la pièce montée du mariage avec choux et dragées... on suppose que c'était la  "bonne" qui se tapait la fabrication du dessert en question et non pas la future mariée !

Quenotte et deuxième round en réflexions

Le mouflet vient de faire connaissance avec sa première dent... On pense donc, au vu de cette performance, lui faire sauter l'étape de la crèche et l'inscrire direct en Maternelle. Je rigole... on se  contente juste de lui exprimer notre soulagement pour l'arrivée de cette quenotte qui a causé bien du souci et des douleurs à notre petit bout de chou. Et pour le reste, qu'il vive sa vie à son rythme.

Tout ça pour en revenir à mes deux jours de formation à Caen, plutôt intéressants car sur le thème des compétences, le tout mené par un formateur qui maîtrisait bien son sujet. Je  relie le sujet à la quenotte du mouflet car il s'avère qu'éduquer ses gosses dans l'esprit "tu es le meilleur, c'est toi le plus intelligent et tu sais faire des tas de trucs par rapport à tes potes", est non seulement inutile, mais limite dangereux pour l'équilibre mental du mouflet en question : accès de violence, incapacité à développer ses propres envies, esprit de compétition à fond... et j'en passe. Avec mes collègues mères et pères de famille, nous nous sommes faits la réflexion que ça donnait à réfléchir sur notre propre manière d'éduquer les enfants et aussi sur le pourquoi du comportement de certains élèves.

Et pour en revenir à mon deuxième round de réflexions, j'ai profité de ces moments pour exposer un travail mené avec des 6e en Education Civique... ce qui m'a permis de valoriser le boulot mené tous les jours par mes collègues profs-docs puisque, et d'une, certains collègues étaient très intéressés et ont demandé à bénéficié de mes fiches de travail, et de deux, le formateur m'a félicité sur la qualité de mes supports et sur mon expression orale. Oh l'autre !!! Comment elle se lance des fleurs !!! Ben ouais... si je peux pas me la péter en salle des profs (vu que j'y ai pas de casier !!! lol !), je rattrape le coup en formation. Et je ne vais pas me gêner... du coup, je suis un peu moins énervée que lors du précédent post sur ce blog vu que j'ai cloué le bec à ceux qui m'exaspèrent, et encore plus crevée vu que j'ai pris le train de 6h30 trois fois cette semaine au lieu de deux. La semaine prochaine, je dois présenter une cinquantaine de titres de littérature jeunesse à trois classes de 6e car la collègue de Français veut les faire lire "pour le plaisir"... vaste challenge ! Je vais mettre le paquet sur l'histoire de Louis qui veut faire son stage de 3e dans un salon de coiffure, ce qui va à l'encontre des désirs de son paternel (tiens, on se demande bien pourquoi.... !!!!).

1- Lectures 2- Mon métier 3- Réflexions

En ce moment, je navigue entre 3 lectures : une pour les collégiens, une pour les lycéens et une pour moi (quand même !). La première, "La saga des Mendelson" correspond à l'image que j'avais en tête quand j'ai passé commande pour le CDI, et je  ne suis pas déçue. Cette épopée d'une famille de Juifs obligés de fuir les pogroms d'Odessa pour se réfugier d'abord en Autriche puis ensuite aux Etats-Unis, se lit d'une traite. La seconde, "Rien ne s'oppose à la nuit", m'était déjà familière par toutes les critiques littéraires lues sur ce livre à sa sortie... je n'en suis qu'au début mais déjà, je sens que l'auteur (qui revient sur la vie de sa mère... la belle blonde en couverture !) va réussir à m'accrocher jusqu'au bout. Et la troisième, c'est un plaisir perso, quelque chose que j'ai hâte de commencer pour de multiples raisons : l'auteur (beau mec), le lieu (les States), le sujet (retour sur une intrigue).

Et au milieu de tout ça, je passe mes journées de travail à sauter du coq à l'âne en fonction des séances pédagogiques et des niveaux... Création d'une frise virtuelle sur l'histoire de Rome avec des 4e, découverte des normes bibliographiques pour des 1ères, décortiquer un sujet de recherche avec des 6e, projet de magazine de critiques littéraires en ligne avec des 2des Pro, réalisation d'un diaporama sur des sujets de SVT avec des 3e... et j'en passe. A chaque fois, devoir réadapter mon vocabulaire en fonction des élèves (et oui, les 6e sont des gros bébés, les Terminales des vieux ados imbus d'eux-mêmes), et au milieu de tout ça, continuer à assumer la gestion du CDI car sans gestion, le CDI n'est plus qu'un navire sans capitaine.

Et ça m'embarque où tout ça ? A la déconvenue de certains de mes collègues profs-docs croisés lors de mes journées de formation, qui désespèrent de voir que malgré ce Capes si cher à obtenir, on continue à les ranger dans la case de celui qui range les bouquins sur les étagères. Ben ouais, c'est comme ça.... pour ma part, ça fait belle lurette que je m'en tape ! Les collègues snobinards qui ne voient pas plus loin que le bout de leur discipline, travaillent de toute façon tous seuls dans leur coin. Je garde pour moi la capacité constante des profs-docs à savoir s'adapter à toutes les matières, à tous les supports, à la création de séances diversifiées tant par la forme que par le contenu. Mais je range quand même dans un coin de ma tête, cette réflexion d'une formatrice prof-doc rencontrée il y a peu, et qui nous dit de prévoir une porte de sortie... juste au cas où... d'ailleurs, elle se lance elle-même dans l'agrégation de lettres modernes... hum, hum... attendons que les enfants grandissent un peu... mais à méditer tout de même.

Sur cette réflexion inaboutie, conséquence de mes nuits écourtées et de mes journées bien remplies, je vous laisse... mais au moins, ce blog aura été sorti de son état d'inertie pour un petit moment !