Hier, 11 novembre, les Poilus de la Première Guerre Mondiale étaient à l'honneur dans tous les médias. Toutes les familles françaises comptent au moins un homme tombé lors de cette guerre, que ce soit au front ou par suite de maladie. Pour ma part, j'ai eu la chance de retrouver le certificat de décès du frère de mon grand-père paternel, "tué à l'ennemi" le 2 juin 1916.
Je trouve bien dommage que de nos jours, jeunes et moins jeunes oublient la signification du 11 novembre et préfèrent se rendre dans les boutiques ouvertes malgré ce jour férié. Et contrairement à ce que j'ai pu entendre dans les médias, ce n'est pas la faute des enseignants : la Première Guerre Mondiale est enseignée comme il se doit, et les conditions de vie des Poilus sont bien expliquées. J'en veux pour preuve mes élèves de Lycée Professionnel qui ont maintes fois illustré ce cours par de nombreux exposés. Après, il ne dépend que de leur mémoire de bien vouloir s'en souvenir et aussi de la volonté de leurs parents, qui malheureusement, sont souvent eux-mêmes incapables de situer le pourquoi et le comment des journées de commémoration. C'est pourtant pas compliqué : on ne leur demande pas de se transformer en encyclopédie sur pattes mais au moins de ne pas mélanger Première et Deuxième Guerres Mondiales, et de savoir à quoi correspond le 14 juillet... si,si, je vous assure : posez la question aux moins de 40 ans autour de vous et vous serez très surpris !! C'est qui au fait qui veut supprimer les cours d'Histoire au lycée pour en faire une option en Première et en Terminale dès la rentrée prochaine ? Monsieur D..... il me semble ? Et ben, c'est du joli ! On peut dire adieu à notre mémoire collective car faut pas rêver, un jeune décidera rarement de lui-même (à part s'appeler Alexandre M. ...) de plonger son nez dans un livre d'Histoire ou de mettre les pieds dans une expo. Franchement, ça craint !
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